LES CHEFS D’ÉTAT SE METTENT ENSEMBLE DANS LE CADRE DE L’ACTION DES NATIONS UNIES POUR LUTTER CONTRE LES CRIMES PERPETRES CONTRE LES ESPECES SAUVAGES
New York, Etats-Unis, 27 septembre 2013 — la lutte contre la criminalité illicite de la faune a reçu un coup d’accélérateur hier des chefs d'État et d’un certain nombre de ministres qui ont relevé les conséquences graves du braconnage et du trafic illicite de la faune.
Lors de la réunion la plus importante de l’année en matière de politique internationale, les gouvernements ont choisi de mettre en évidence le trafic de la faune comme une menace majeure pour la paix et la sécurité, l’état de droit, et le développement mondial.
Le Président Ali Bongo du Gabon a plaidé pour la nomination d'un Envoyé Spécial des Nations Unies pour la criminalité faunique, et d’une résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies, une action qui a été appuyée par le Secrétaire d'État britannique pour les affaires étrangères et aux affaires du Commonwealth, William Hague et le Ministre des affaires étrangères allemand Guido Westerwelle, ainsi que par d'autres représentants présents tels que le ministre norvégien de l'environnement.
Le Président Ali Bongo a déclaré que : « le crime illicite de la faune n'est donc plus un simple problème environnemental, c'est un crime transnational et une menace pour la paix et la sécurité sur notre continent ».
Le Président tanzanien, Jakaya Kikwete, a souligné le problème de la demande et a sollicité l’aide de la communauté internationale pour la fermeture des marchés.
Le Ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a indiqué que pour l’Allemagne, « il ne s’agit plus d’une mesure pour sécuriser des espèces menacées, il est plutôt question de contrecarrer la propagation du crime organisé et de se prémunir contre une militarisation non contrôlée. Cette situation est devenue un problème de sécurité transfrontalière ».
« Il s'agit d'une avancée dans la lutte contre les crimes fauniques et aujourd’hui, les pays ont démontré qu’ils sont sérieux dans la lutte contre le crime organisé, » a souligné Jim Leape, Directeur général de WWF International.
« Le trafic des espèces sauvages est désormais mieux organisé, plus lucratif, plus répandu et plus dangereux que jamais. Il constitue une menace à l’intégrité territoriale et à la sécurité et représente une invasion, ainsi qu’un vol des ressources naturelles, » a-t-il ajouté.
Cette réunion de haut niveau sous le thème, « Le braconnage et le trafic des espèces sauvages – un crime multidimensionnel et un défi croissant pour la communauté internationale », était abrité par les gouvernements d’Allemagne et du Gabon et a vu la participation de ministres et autres représentants de haut niveau venus du Tchad, de la Thaïlande, du Royaume-Uni, de la Norvège, la Belgique, des États-Unis et de Colombie.
Le Vice-secrétaire général des Nations Unis, Jan Eliasson, a présenté une introduction et le Directeur exécutif du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, et le Secrétaire général de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale, ont tous les deux pris la parole.