Importante saisie d’ivoire au Vietnam
Hai Phong, Vietnam, 27 mai 2010—Durant ces derniers mois, les agents des douanes vietnamiens ont découvert les expéditions importantes d'ivoire illégal dans un port au nord de Hai Phong.
La dernière saisie confirmée, était d’un volume d'environ 1.665 kilogrammes de défenses d'éléphant, cachées dans un conteneur d'algue sèche. Cette saisie constitue la cinquième saisie de grande importante effectuée par les agents des douanes ces deux dernières années, et unes de trois saisies les plus importantes de faune au cours du mois passé.
Hier, les médias de VNA, ont confirmé qu'une troisième saisie d’ivoire importante a eu lieu, bien que nous ne l’ayons pas vérifié.
Les 1.665 kilogrammes de défenses d'éléphant ont été retrouvés dans un conteneur en provenance de la Malaisie et à bord d'un navire, le 12 mai dernier. L'expédition était enregistrée comme une importation et une réexportation provisoires et adressée à une compagnie de la ville, ont indiqué les médias de la ville. Les inspecteurs des douanes ont ouvert le conteneur le 14 mai et y ont retrouvé 367 morceaux d'ivoire cachés parmi les 144 paquets d'algue sèche et 199 paquets des coquilles d'escargot.
Les agents des douanes n’ont pas pour l’heure, indiqué quel était le pays de destination finale.
Le 29 avril, les agents du même port avaient découvert 2.194 kilogrammes de défenses d'éléphant, coupées en 985 morceaux et cachées dans deux conteneurs d'expédition d'algue sèche en provenance du Kenya.
Cette expédition serait arrivée à Hai Phong à bord d'un navire en provenance de Hong Kong, et expédié à partir du port de Mombasa au Kenya.
Les agents des douanes sont devenu suspicieux lorsqu’ils remarqué des anomalies dans les formulaires de déclaration et ont par la suite découvert des défenses d’éléphant, en ouvrant le conteneur pour en vérifier le contenu.
” Les agents des douanes de Hai Phong ont ainsi prouvé, s’il le fallait encore, que la vigilance est la clé de succès dans la lutte contre le commerce illégal, et ont ainsi signifié aux trafiquants qu’ils ne sont pas les bienvenus au Vietnam” a noté le Dr William Schaedla, directeur de TRAFFIC Asie du Sud-Est.
L’Asie du Sud-Est a relevé que l'examen minutieux, joue un rôle important dans ce marché populaire des produits d’ivoire et dans sa situation de zone de transit pour le commerce illégal d'ivoire entre l'Afrique en Chine.
Selon le dernier rapport du Système d'Information du Commerce des éléphants (ETIS), la plus grande base de données au monde sur les saisies d’ivoire, la demande croissante en Chine est un indicateur significatif du commerce d'ivoire, avec la Thaïlande et le Vietnam qui se sont malheureusement illustrés comme des pays perméables dans la région.
Cependant ses deux pays ont intensifié leurs efforts d'application des lois, et on a assisté à une augmentation singulière des saisies de grandes expéditions illégales d’ivoire dans les différents ports et d'aéroports au cours de la dernière année.
Les agents des douanes de l'aéroport de Suvarnabhumi à Bangkok ont également saisi plusieurs grandes expéditions depuis 2009, y compris celle qui a eu lieu le mois dernier et dans laquelle on a retrouvé de près de 1,4 tonnes de défenses d'éléphant à l'intérieur de trois caisses à bord d'un vol sur le Qatar.
La Thaïlande et le Vietnam, tous deux, se sont lancés dans de grandes campagnes de sensibilisation sur les sites des aéroports, afin d’édifier la conscience publique sur les dangers de ce commerce et appuyer leurs efforts pour limiter le commerce illégal de faune sauvage.
Pour Sabri Zain, responsable du Plaidoyer au sein de TRAFFIC International, « Une telle application de loi est la bienvenue, mais doit être soutenue par des mesures également fortes, dans les pays de provenance de cet ivoire, notamment en Afrique et dans les pays de transit ».
Dans un autre incident ce mois, 84 paquets d’écailles de pangolin (environ 1.800 kilogrammes) ont été retrouvés cachés parmi des algues sèches, par des douaniers de Hai Phong, au cours d’une inspection d’un bateau le 11 mai. Des Pangolins ou leurs écailles, sont généralement vendus illégalement dans la région, en dépit d'une interdiction de ce commerce international sous la CITES (la Convention sur le Commerce International des Espèces en voie de disparition de la faune et de la flore sauvages)